Dimanche 20 juillet.

Aujourd’hui, nous sommes allés à Kamakura, une ville côtière assez célèbre, aussi bien auprès des touristes japonais qu’étrangers. Elle est notamment connue pour son Grand Bouddha Blanc, que nous n’avons malheureusement pas pu voir cette fois-ci, car il était un peu trop éloigné. Mais il était là, quelque part.

C’est le père d’Hibiki qui nous a gentiment emmenés là-bas, parce que je lui avais dit que j’aimerais essayer un yukata et prendre des photos pour garder un joli souvenir du Japon. Il a été adorable, il avait tout réservé la veille dans une boutique, et il nous a même offert la location des yukatas. Honnêtement, je ne sais pas comment le remercier pour tout ce qu’il fait pour nous depuis le début du séjour. Il est vraiment d’une grande gentillesse.

Le trajet jusqu’à Kamakura a duré environ une heure et demie, il y avait un peu de bouchon sur la route, et nous sommes arrivés vers 13h.

On s’est installés dans un petit restaurant, je ne me souviens plus du nom malheureusement, mais c’était vraiment excellent.

Le repas était servi sur un plateau avec un menu prédéfini, une omelette japonaise, un peu d’anguille, du maquereau, plein de petits plats variés. C’était un vrai régal.

Pour le dessert, on a eu droit à un délicieux pouding à la mangue, pas trop sucré, parfaitement équilibré. C’est ce que j’aime dans les desserts japonais, ils sont souvent beaucoup moins sucrés que ceux qu’on trouve en France. Résultat, j’ai tout dévoré, et j’ai adoré.

Après ça, on s’est dirigés vers le magasin de location de yukata. Et là, comment ça se passe ? Tu entres dans le magasin, on te demande de choisir un yukata, c’est-à-dire le tissu principal, l’habit principal. Une fois que tu l’as choisi, tu passes à l’étape suivante : choisir un obi, O-B-I, la ceinture qui accompagnera ton yukata. (Ne pas confondre avec Obiwan n’est ce pas)

Ensuite, on t’emmène dans une salle à côté, où une dame t’aide à enfiler le yukata.

On a bien discuté, parce qu’elle m’a posé plein de questions quand elle a vu que je parlais japonais. Au début elle m’a demandé si je vivais ici. Alors ça pour eu compliment, c’est le numéro 1 je pense !

Elle m’a ensuite demandé d’où je venais, ce genre de choses, donc on a bavardé un moment, c’était sympa.

Et puis, quand elle m’a mis le yukata, j’ai tout de suite compris que je n’allais pas pouvoir le garder très longtemps. Ça serre, vraiment. Je ne pouvais même pas respirer à pleins poumons. Ça compressait tellement que j’étais obligée de faire de petites respirations. À un moment, elle m’a demandé si ça serrait un peu trop. J’ai dit que oui, peut-être un peu. Et là, elle m’a répondu que si elle serrait moins, ça risquait de tomber, donc qu’il fallait quand même que ce soit bien serré.

Du coup, je n’ai pas vraiment eu mon mot à dire. C’était assez rigolo en soi. Au final, c’était supportable, pas de souci. Mais quand je pense qu’à une époque, les femmes portaient ça tous les jours, franchement, je me demande comment elles faisaient. Clairement, ce n’était pas simple.

Hibiki aussi, pour l’occasion, avait choisi un yukata. Le sien était noir, un peu plus simple, mais il lui allait vraiment très bien. Dit comme ça, ça paraît bête, mais ça faisait vraiment japonais sur lui. Ça lui allait parfaitement.

Après ça, on est sortis, petit pas par petit pas, parce qu’on portait aussi les chaussures traditionnelles assorties au yukata, pas vraiment idéales pour marcher longtemps. On s’est dirigés vers la partie du site où il y avait le temple et des paysages plus propices à prendre de belles photos.

Le père d’Hibiki était encore une fois super investi. Il nous disait sans arrêt de nous placer ici ou là, à tel endroit pour avoir le meilleur angle, et il a pris plein, plein de photos. Franchement, grâce à lui, on a eu de super souvenirs. C’était génial.

Quand on est arrivés près du temple, j’ai fait ce qu’on appelle les omikuji, ce sont des sortes de prédictions ou de tirages de fortune. J’en ai tiré une qui était correcte. Il y a plusieurs niveaux : très bonne chance, bonne chance, petite chance… Moi, j’ai eu « chance », disons. Ils me l’ont lue, parce que c’était en japonais avec des tournures un peu étranges, que je ne comprenais pas complètement. Ensuite, il fallait l’attacher à un endroit prévu à cet effet, pour que la prédiction se réalise.

Après ça, on commençait à avoir un peu faim, mais surtout très soif. Il faisait vraiment très chaud, c’était l’après-midi, et ça faisait un bon moment qu’on portait les yukatas. On a donc décidé de retourner au magasin pour les enlever, puis d’aller tranquillement dans un café pour prendre un petit goûter.

Est-ce que je recommande l’expérience du yukata ? Je dirais : à vos risques et périls. Oui, c’est une très belle expérience, vraiment unique, mais il faut savoir que pendant une heure ou deux, vous risquez de ne pas pouvoir respirer à pleins poumons, et surtout, de ne rien pouvoir manger, ou en tout cas pas grand-chose, parce que ça serre énormément.

Cela dit, ça reste un moment inoubliable, et je ne regrette absolument pas de l’avoir fait. C’était vraiment incroyable.

Ensuite, on s’est arrêtés dans un petit café très calme. On a pris quelques boissons, et j’ai bien sûr tenu à offrir le café au père d’Hibiki, pour le remercier. Même si ce n’était pas grand-chose, c’était important pour moi de lui montrer un petit geste de gratitude.

Après ça, on a marché un peu dans les rues, histoire de voir ce qu’il y avait comme souvenirs à acheter. Puis on s’est dirigés vers la voiture, qui était garée un peu plus haut. Sur place, il y avait tellement de monde et de voitures que c’était pratiquement impossible de se garer à proximité, donc ils l’avaient laissée un peu à l’écart.

On est ensuite rentrés à Machida pour la soirée, et on est arrivés vers 19 heures. Comme on commençait à avoir faim, on a cherché un endroit où manger. Hibiki nous a proposé un restaurant qu’il aime beaucoup, une sorte de chaîne qu’on trouve un peu partout au Japon, qui s’appelle Bikuri Donki. Ce n’est pas du fast-food, mais plutôt une chaîne familiale, un peu dans le même esprit que Buffalo Grill en France.

Là-bas, leur spécialité, ce sont les hambagu, des steaks de viande hachée mélangée à des oignons et d’autres ingrédients. Tu peux choisir différentes sauces ou accompagnements selon tes goûts. Je ne connaissais pas du tout, mais c’était super sympa.

Hibiki et son père ont pris un hambagu avec de l’ananas dessus, assez surprenant, j’avoue. Ça m’a un peu rappelé la pizza à l’ananas, ce plat qui divise beaucoup, on aime ou on n’aime pas. Là, c’est un peu pareil : soit on aime l’association sucré-salé, soit on n’aime pas. Personnellement, je n’ai pas voulu tester.

J’ai opté pour un choix un peu plus safe, j’ai pris un hambagu avec du curry et du fromage. Et franchement, c’était super bon.

Ce qui est vraiment cool, c’est qu’on peut choisir la taille de la portion : petite, normale ou grande, selon son appétit. Moi, j’ai un peu de mal à récupérer à chaque fois après chaque repas, puisqu’on mange tout le temps dehors. Du coup, j’ai pris une petite portion, largement suffisante.

C’était vraiment délicieux, très réconfortant comme plat. J’ai aussi pris un petit plat de macaroni au fromage, parce que j’avais envie de fromage, et ça aussi, c’était parfait pour finir la journée. Surtout que je commençais à être vraiment fatiguée, donc c’était exactement ce qu’il fallait.

On est rentrés ensuite vers 20h30, et c’était bien de rentrer tôt pour une fois, parce qu’à vrai dire, depuis qu’on est arrivés, on disait qu’on allait commencer par se reposer, mais on n’a fait que s’enchaîner de grosses journées, donc ça commençait à peser. Hier, on est rentrés super tard après être allés voir l’ami d’Hibiki, donc je commençais vraiment à fatiguer.

C’était donc agréable de rentrer tôt, comme ça je pouvais me reposer et faire la grasse matinée demain. On n’a rien prévu de spécial pour bien récupérer, mais ce sera parfait, avant d’enchaîner avec Yamanashi, chez la grand-mère d’Hibiki.

Voilà, voilà, une petite journée qui peut sembler plus courte dans le récit, mais qui, je vous l’assure, n’en était pas moins fatigante et toujours aussi enrichissante !

Surtout l’épisode des yukatas, c’était assez sportif.

Mais bon, voilà pour cette journée, et on continue avec le prochain épisode demain.

À suiiivre !

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