Vendredi 19 juillet.
Aujourd’hui, on va voir des amis à Hibiki, le soir, et notamment une amie qui était en échange à Toulouse, que je connais aussi. Mais avant ça, le midi, on va manger au restaurant avec le père d’Hibiki.
Ce matin-là, on s’est levés super tard, vers 11h, 11h30, parce que, la nuit précédente, en rentrant à l’hôtel, on a décidé de ressortir pour aller dans un petit izakaya. Là, on a mangé des sashimis, un peu de crabe, c’était vraiment bon, mais je n’ai pas pris de photo, parce que j’étais crevée.
Et ensuite, on s’est motivés pour aller faire un peu de karaoké, parce que j’avais absolument envie de tester le karaoké au Japon. Vous connaissez tous ma passion pour le chant, et donc je voulais trop voir ce que ça donnait, le vrai karaoké japonais.
Eh bien, quand on est arrivés, on a un petit peu galéré à trouver l’endroit, parce qu’il fallait prendre l’ascenseur. Ce n’était pas accessible directement depuis les escaliers. Mais on a fini par rentrer, et on a pu tester.
J’ai chanté plein de chansons. Au début, j’ai un peu eu du mal à comprendre comment fonctionnait la tablette pour lancer les titres, mais une fois que j’ai compris, j’ai lancé la machine. Et franchement, c’est trop bien, parce qu’il y avait toutes les musiques que je ne peux pas chanter en France, notamment dans le karaoké de Toulouse. Là, elles y étaient toutes.
Dans le karaoké où j’étais, je n’ai pas vraiment fait attention s’il y avait une version internationale, pour les personnes qui ne peuvent pas lire le japonais. Mais, en tout cas, je sais qu’on peut taper les titres des chansons avec les caractères latins, comme ceux qu’on utilise en France, donc, déjà, ça, c’est un bon point pour ceux qui ne peuvent pas écrire en japonais.
Après, il faudrait que je me renseigne un peu plus, pour savoir s’il existe des versions plus accessibles, spécifiquement pensées pour les personnes qui ne savent pas lire le japonais.
Je n’ai pas encore eu le temps d’explorer tout le catalogue, mais je pense que j’y retournerai plus tard. C’était vraiment très, très bien. Et à chaque chanson, à la fin, on reçoit un score. Moi, j’ai eu que des scores au-dessus de 90, donc j’étais plutôt contente, surtout pour une première session.

C’était un moment super sympa, et un petit peu, on va dire, un rêve d’enfant qui se réalisait. Hibiki était à côté, il est resté avec moi pour m’écouter un peu. Et puis, après ça, on est rentrés à l’hôtel vers 2h ou 3h du matin. Donc, oui, c’était assez tard. C’est pour ça qu’on s’est levés vers 11h le lendemain matin.
Du coup, le père d’Hibiki nous a attendus dans le lobby de l’hôtel, un petit peu avant midi. Et là, on est partis au restaurant, qui se trouvait à cinq minutes à pied de l’hôtel.
En fait, c’était un restaurant spécialisé dans l’unagi, c’est-à-dire l’anguille japonaise.
Au départ, j’avais quelques a priori. En voyant les photos, ça ne me donnait pas tellement envie. Je trouvais que ça avait l’air un peu sec, un peu dur en texture, comme du poisson blanc fade.
Mais une fois arrivés, on s’est installés, et on a commandé. C’était vraiment un restaurant spécialisé, il n’y avait que de l’unagi à la carte, impossible de choisir autre chose.
Comme je n’avais pas très faim, j’ai demandé une petite portion, avec moins de riz que les autres, pour ne pas gaspiller.
Et franchement, j’ai été très agréablement surprise par le plat.


Dès la première bouchée, ça m’a directement ouvert l’appétit, moi qui n’avais pourtant pas très faim au départ. La texture n’avait rien à voir avec ce que j’avais imaginé. C’était super fondant, tendre, presque moelleux.
Les morceaux étaient cuits, ou plutôt marinés, dans une sauce sucrée-salée, légèrement caramélisée, qui venait parfaitement enrober l’anguille sans l’écraser. C’était vraiment délicieux. À chaque bouchée, tout fondait littéralement dans la bouche.
Et ce n’était pas sec du tout, au contraire. Il y avait même un petit côté légèrement gras, mais dans le bon sens du terme. Ce genre de gras qui rend le plat hyper savoureux, facile à manger, réconfortant.
Moi qui n’avais pas faim, j’ai tout fini en un rien de temps. J’ai tout mangé, sans forcer, tellement c’était bon. Une vraie découverte.
Le père de Hibiki nous a, encore une fois, offert le repas. Il est vraiment très gentil. À chaque fois, il nous fait découvrir des adresses incroyables, des endroits que je n’aurais sans doute jamais trouvés toute seule.
Je suis hyper reconnaissante qu’il nous présente tout ça. Et franchement, c’était vraiment, vraiment bon. Depuis que je suis arrivée au Japon, j’ai l’impression de me répéter, mais tout est tellement délicieux que je ne peux que dire ça : tout est bon, tout le temps.
Après le repas, son père nous a emmenés dans un petit café jazz, où, comme son nom l’indique, il y avait de la musique de jazz en fond. L’ambiance était super sympa, très relaxante, pas beaucoup de bruit, c’était calme, doux, apaisant.
On a pris un petit dessert, moi, j’ai commandé un café latté, enfin, ici, ils appellent ça un café au lait froid. Le père de Hibiki a pris un café glacé, et Hibiki, lui, a choisi un cheesecake à la myrtille. Oui, je crois bien que c’était à la myrtille. Et là encore, c’était super bon.

J’avoue que, comme on discutait tranquillement tous les trois, je n’ai pas trop pensé à prendre des photos, mais c’était un joli moment, et surtout, ça nous a permis de découvrir un endroit qu’il aime bien, où il a l’habitude d’aller. C’était comme partager un petit bout de son quotidien, et ça, c’était vraiment agréable.
Après ça, on a parlé vêtements, parce que je suis venue au Japon avec assez peu d’affaires, donc je savais qu’il allait falloir acheter quelques trucs sur place, histoire de pouvoir faire tourner les vêtements plus facilement avec les machines.
Il nous a donc emmenés dans un petit centre commercial, et là, j’ai acheté quelques vêtements. Encore une fois, pas trop de photos, j’ai profité avec mes yeux sur le moment. Je pense que j’y retournerai bientôt, pour prendre des souvenirs, ou pour trouver d’autres vêtements, parce que je n’ai pas pris grand-chose, vu qu’on était un peu pressés par le temps pour aller voir nos amis, le soir.
J’ai quand même trouvé un petit t-shirt, une chemise sympa, et un pantalon qui m’allait bien, donc j’étais vraiment contente.
Ensuite, on est rentrés à l’hôtel pour se reposer un peu avant de ressortir, parce que, oui, le soleil au Japon, ce n’est pas une blague. Il tape fort, et on est vite submergés par la chaleur. Moi, notamment, je n’en pouvais plus.
Je pense que c’est important d’alterner entre endroits frais, déplacements, puis endroits frais à nouveau, une sorte de rythme à trouver entre le chaud et le repos, sinon c’est un peu dur à tenir. Le soleil ici est vraiment très agressif.
Après m’être rafraîchie et reposée un moment, on est ressortis vers 16h pour prendre le train en direction de Shimbashi. Là-bas, on avait rendez-vous avec une amie de Hibiki que je connais aussi, puisqu’elle était en échange universitaire à Toulouse avant de rentrer au Japon, ainsi que son copain. Le trajet a duré environ une heure, et une fois arrivés, on s’est retrouvés tous ensemble. C’était vraiment chouette de la revoir après tout ce temps. On est ensuite allés dîner dans un restaurant spécialisé dans le crabe !



C’était un restaurant super sympa, un peu cher, mais vraiment agréable, où l’on pouvait choisir directement les types de crabes qu’on voulait manger. Il y avait même des crabes entiers disponibles, mais nous, on s’est contentés des pinces et des pains de crabe. Ensuite, on a aussi goûté à différents plats, certains à base de fruits de mer, d’autres à base de crabe.
J’ai pris, à partager, un bol de riz garni d’œufs de saumon et d’oursin.

C’était la première fois que je mangeais de l’oursin au Japon, et franchement, c’était délicieux. Rien à voir avec la fois où j’en avais goûté au marché à Toulouse : là-bas, c’était un peu amer et pas très bon. Mais cette fois, l’oursin était tout doux, sans aucune amertume ni arrière-goût bizarre. Vraiment excellent, tout comme le crabe, d’ailleurs.
On a bien discuté pendant le repas, c’était super sympa. Ensuite, on s’est dirigés vers le métro pour se dire au revoir et chacun est reparti de son côté. Ça m’a vraiment fait plaisir de revoir cette amie, de prendre de ses nouvelles et de voir ce qu’elle était devenue.
Après ça, Hibiki avait un autre rendez-vous, cette fois avec un ami à lui qu’il connaît depuis l’école primaire. Il s’appelle Miharu. On s’est donc retrouvés à Shinjuku pour le rencontrer. Il était super sympa, très gentil, grand, avec des lunettes.

Après les présentations, on est allés se poser dans un petit izakaya à Shinjuku pour manger et discuter.
Avant qu’on se pose pour discuter et que Hibiki et Miharu prennent un peu de leurs nouvelles il nous a proposé de faire un petit tour dans Shinjuku. C’était l’occasion pour moi de découvrir le célèbre Godzilla perché en haut d’un bâtiment qu’on voit souvent dans les guides touristiques.


On a ensuite marché dans la rue juste à côté qui fait partie du quartier de Kabukicho. C’est un endroit assez animé connu pour ses bars d’hôtes et son ambiance très particulière.
En continuant un peu plus loin on est tombés sur un coin que je ne connaissais pas du tout et qui m’a beaucoup marquée. L’ambiance y était différente presque en décalage avec le reste du quartier. Hibiki m’a expliqué que cet endroit est fréquenté par des jeunes qu’on appelle les Toyoko Kids. Ce sont souvent des adolescents ou jeunes adultes qui ont fui leur foyer ou qui sont orphelins. Ils étaient tous rassemblés sur une place entourée de barrières bleues pour que la police japonaise puisse mieux réguler la zone. Ils étaient là avec leurs valises assis ou debout en petits groupes. Hibiki m’a dit que certains parmi eux prenaient de la drogue et que d’autres se prostituaient pour s’en sortir. C’était pas visible directement sur place bien sûr mais on sentait que c’était un endroit un peu à part.
Pour être honnête je ne me sentais pas très à l’aise dans cette atmosphère un peu tendue. Mais on n’est pas restés longtemps et on a vite repris notre route. C’était la première fois que je voyais cette facette du Japon qu’on ne montre pas beaucoup. Rien de dramatique sur le moment mais assez marquant quand on ne s’y attend pas.
Après ce petit détour inattendu, on est allés dans une petite rue super charmante assez étroite où il y a plein de petits restaurants différents, notamment des yakiniku et ce genre de choses. On s’est posés là, on a mangé et on a parlé.


Pour monter dans les petits restaurants, il fallait prendre des escaliers super étroits et super pentus. Donc en fait, il fallait faire vraiment attention quand on montait parce que c’était pas évident, surtout la descente. C’était assez impressionnant, je faisais super gaffe pour ne pas tomber. Et l’ambiance, c’était super… comment dire… J’avais l’impression d’être dans un endroit… En fait, j’avais pas l’habitude de ce genre d’endroit. C’est mi-bar, mi-restaurant, mais il y a plein de tables. Et en fait, les serveurs, la plupart n’étaient pas japonais. C’était soit des indiens, des thaïlandais, des chinois, mais ils parlaient japonais. Et du coup, c’est vrai que ça m’a fait un peu un choc parce qu’en fait, comme c’est un endroit très touristique, il y a aussi des personnes, des étrangers qui travaillent dedans. Donc c’est vrai que ça changeait un peu des izakaya qu’on avait fait jusqu’à présent, mais c’était quand même super sympa.

C’était vraiment sympa de pouvoir rencontrer un ami d’enfance de Hibiki, ça m’a fait très plaisir. On a bien discuté puis on est rentrés à l’hôtel. Le trajet depuis Shinjuku a dû nous prendre environ 40 minutes.
Et voilà, c’était la fin de cette journée. Bien sûr comme tous les jours on est passés au konbini pour prendre le dessert de M. Hibiki.

J’ai aussi pris un melon pan pour goûter mais je n’ai pas aimé au final donc je lui ai donné !
Et demain une grosse journée nous attend.
À suiiiivre !!
