Petite ellipse dans mon récit : je reprends le journal après cinq jours, parce que j’étais vraiment fatiguée, et avec tous les déplacements, je n’avais pas vraiment le temps de me poser pour bien rédiger.

Pour résumer, mon séjour à Osaka a été super sympa, même si je n’ai pas très bien dormi. Je n’ai pas fait énormément de tourisme, parce que j’ai surtout voulu profiter de mes amis. C’était plus des moments passés à discuter, à être ensemble, plutôt qu’à courir d’un lieu touristique à l’autre.

Puis, le dimanche 27 juillet, je suis rentrée tranquillement à Yamanashi, pour retrouver la tante de Hibiki, sa grand-mère et Hibiki et je me suis reposée également !

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Mardi 29 juillet.

Aujourd’hui, on est partis pour un petit voyage avec la belle-famille, direction l’hôtel Kaneyama, tout proche du Mont Fuji.

Sur la route, on a traversé un tunnel immense : je crois qu’on a mis au moins 10 minutes à le passer ! Après environ 1h30 de route, nous sommes finalement arrivés à l’hôtel Kaneyama.

Je ne m’étais pas vraiment renseignée sur l’endroit avant d’y aller, donc je ne savais pas trop à quoi m’attendre… mais ça a largement dépassé mes attentes. Dès notre arrivée, plusieurs membres du personnel sont sortis pour nous accueillir, en nous souhaitant la bienvenue. À l’intérieur, d’autres employés nous attendaient, parfaitement alignés, un peu comme dans les films où un personnage super riche rentre chez lui et est accueilli par toute une équipe de serviteurs.

Le hall d’entrée était immense et impressionnant, avec, au fond, une grande scène pour les spectacles qui ont lieu le soir.

On a eu une employée attitrée qui s’est occupée de nous du début à la fin. Elle nous a fait visiter les lieux, en nous expliquant où se trouvaient la boutique, les terrasses, le jardin et toutes les installations de l’hôtel. Puis elle nous a guidés jusqu’à notre chambre : la numéro 353.

C’était une grande chambre entièrement recouverte de tatamis, avec deux tables basses installées au centre. Par la fenêtre, on avait une vue magnifique sur le Mont Fuji. La chambre en elle-même était très simple, mais dans ce style japonais qui mélange sobriété et élégance.

La particularité de ce genre d’auberge, c’est qu’il n’y a pas de lit classique. On trouve les tables au centre pour la journée, et, à l’heure de dormir, le personnel vient installer les futons directement sur le tatami. Ça donne vraiment une atmosphère traditionnelle et apaisante, très différente de ce qu’on connaît en Europe.

On est arrivés dans la chambre, on a déposé nos affaires, puis on a profité des petits coupons qu’on nous avait donnés. Ils donnaient droit à un matcha accompagné d’un petit quelque chose, ainsi qu’à un verre d’amazake. Le matcha, je connaissais déjà, mais l’amazake… c’est une boisson particulière : à base de saké, mais très sucrée, et avec très peu d’alcool.

On s’est donc dirigés vers le jardin pour en profiter. Et quel jardin ! Un vrai jardin japonais, immense, qui semblait s’étendre sur plusieurs kilomètres, avec différentes zones à explorer. Il y avait même un pont et une rivière qui le traversaient. C’était difficile d’imaginer que tout ça faisait partie de l’hôtel, et pourtant, si.

L’ambiance était si paisible, si soignée, que je ne pouvais m’empêcher de le trouver… magnifique. Je vais sûrement me répéter encore souvent dans ce journal, mais vraiment, c’était magnifique.

On a suivi les panneaux qui indiquaient la salle où l’on pouvait déguster le matcha. À l’intérieur, comme souvent au Japon, c’était une petite salle très soignée, avec un coin boutique pour acheter quelques souvenirs. On est entrés, on a retiré nos chaussures et on s’est installés.

Ils servaient un bol de matcha accompagné d’un wagashi, une petite pâtisserie japonaise traditionnelle. C’était délicieux. En plus, la salle donnait directement sur la forêt grâce à une grande baie vitrée : on buvait notre thé tout en admirant le paysage verdoyant. Un vrai moment de calme et de détente.

Ensuite, on est allés goûter l’amazake. Cette boisson-là était servie bien fraîche, contrairement au matcha qui était chaud. C’est très sucré, mais je dois avouer que je n’ai pas trop aimé… La texture avec les petits morceaux de riz me dérangeait, et le goût me rappelait un peu celui d’un médicament. Pour les amateurs de boissons sucrées et un peu laiteuses, ça doit être agréable, mais ce n’était pas pour moi. J’ai fini par donner la fin de mon verre à Hibiki.

Après ça, on a encore un peu exploré le jardin. Hibiki, lui, est parti se détendre au bain. Ce fameux bain avec vue sur le Mont Fuji fonctionne par créneaux : l’après-midi, il est réservé aux hommes et, le matin, il est réservé aux femmes. Comme il n’y en a qu’un seul qui offre cette vue incroyable, ils alternent ainsi.

Pendant ce temps, nous, on a continué à se balader et on est passés par la boutique de souvenirs de l’hôtel. Il y avait plein de petites choses, des douceurs locales, de l’artisanat, de quoi ramener un petit bout de l’endroit chez soi. On a flâné tranquillement jusqu’à 18 heures, en attendant l’heure du repas, parce qu’à 18h20, on avait notre réservation pour le dîner.

Puis est enfin arrivé le moment tant attendu : le repas du soir. Et là, franchement, je peux vous dire que j’ai pris une sacrée claque. C’était une expérience comme je n’en avais jamais vécue dans un restaurant. Je ne sais pas si on peut parler de restaurant “de luxe”, mais clairement, ça en avait l’allure et le raffinement.

Dès qu’on est entrés, tout le personnel nous a accueillis chaleureusement, et nous avions même une serveuse attitrée rien que pour notre table. Quand on s’est installés, la première entrée nous attendait déjà, soigneusement dressée. Le repas se présentait sous forme d’un menu en plusieurs services, jusqu’au dessert, défini selon la carte du jour. Et à chaque plat, notre serveuse venait nous expliquer en détail ce que nous allions déguster.

Honnêtement, je ne me souviens pas de tous les noms et détails, mais ce que je peux dire, c’est qu’il n’y avait pas un plat moins bon que les autres. Tout était parfaitement équilibré, et la présentation était tellement belle qu’on aurait presque hésité à y toucher. C’était un vrai festival pour les yeux et les papilles.

On a profité de ce moment pour bien discuter aussi. C’était marrant, parce qu’à un moment, la grand-mère de Hibiki m’a demandé ce que je pensais des vins de Yamanashi. Même si je ne bois pas de vin d’habitude, j’étais curieuse d’y goûter, donc j’avais choisi une petite dégustation de trois vins différents. La seule chose que j’ai pu dire, c’est que je les trouvais beaucoup plus légers que les vins français. Elle a confirmé en souriant que c’était probablement voulu, car les Japonais apprécient souvent des saveurs plus douces et moins fortes. Ça les a bien fait rire, et on a discuté un peu là-dessus, c’était très sympa.

Le repas s’est terminé sur un délicieux dessert : une petite gelée de pêche, toute fraîche et parfaitement de saison. Une belle façon de conclure ce festin.

Et là, on pourrait se dire : ça y est, la journée touche à sa fin, il ne reste plus qu’à rentrer tranquillement dans notre chambre pour se reposer. Mais pas du tout ! Parce qu’à 20h30, il y avait un spectacle prévu dans le grand hall de l’hôtel, là où j’avais remarqué en arrivant cette fameuse scène.

On s’est donc installés, et la soirée a commencé avec deux artistes que je ne saurais trop comment qualifier… humoristes, performeurs ? Un mélange des deux, sans doute. Le premier, un monsieur plein d’énergie, réalisait des numéros en faisant rouler toutes sortes d’objets sur une ombrelle : des balles, des anneaux, des petits accessoires improbables. Tout ça sur un ton humoristique, en faisant participer le public. C’était à la fois drôle et fascinant à regarder.

À côté de lui, une dame l’accompagnait. Au début, je dois avouer que je ne comprenais pas trop son rôle : elle parlait un peu, faisait quelques commentaires… mais rien de très spectaculaire. Et puis, d’un coup, elle est descendue de scène pour faire un petit dessin en direct. Ils ont proposé un mini-portrait, et une petite fille du public s’est fait croquer en à peine deux minutes. C’était mignon et inattendu.

Mais le vrai moment fort, c’est quand elle est remontée sur scène. Là, elle a sorti un numéro d’équilibrisme complètement fou : elle empilait plusieurs objets, notamment des tasses, et les faisait tenir en équilibre… sur son menton ! Petit à petit, elle ajoutait des éléments, jusqu’à créer une sorte de tour bancale et impressionnante. Franchement, j’étais scotchée. Au point que j’ai trouvé ça presque plus impressionnant que ce que faisait le monsieur juste avant ! Je ne m’y attendais tellement pas que je suis restée bouche bée.

Ils ont terminé leur numéro dans une ambiance légère et pleine d’humour, ce qui a bien fait rire le public, et juste après a enchaîné… un spectacle de taïko.

Les musiciens sont entrés en scène, chacun devant ces immenses tambours traditionnels japonais. Et là… le son a littéralement envahi la salle. Le taïko, ce n’est pas juste de la musique, c’est une expérience physique : on sent les percussions résonner dans tout le corps. Ils frappaient les tambours avec une puissance incroyable, chaque geste parfaitement synchronisé, presque chorégraphié. On voyait bien à quel point ça demandait une force énorme : à la fin, les joueurs étaient trempés de sueur, totalement vidés mais toujours souriants.

Au début, c’était un peu assourdissant, surtout qu’avec Hibiki, on s’était installés tout au premier rang, sur le côté. C’était impressionnant, mais rapidement, on a fini par se lever et reculer un peu, pour regarder debout depuis l’arrière de la salle. Ça permettait de mieux profiter du spectacle sans se boucher les oreilles. Et franchement… quel moment. C’était à la fois puissant et intense.

Après le spectacle de taïko, nous sommes retournés tranquillement dans notre chambre, et sans trop attendre, nous sommes allés profiter du onsen de l’hôtel. Cette fois-ci, ce n’était pas celui du haut avec vue sur le Mont Fuji, mais celui situé à l’étage inférieur, un bain public japonais plus classique, ouvert en continu.

C’était déjà la troisième fois depuis mon arrivée au Japon que je testais un onsen, et c’est toujours aussi agréable. L’eau était très chaude, probablement au-dessus de 41 °C, presque brûlante au début, mais on finit par s’y habituer. Et surtout, il y avait un bassin extérieur, un peu plus frais, qui permettait d’équilibrer la température et de vraiment se détendre. Même si c’est très relaxant, je ne peux jamais rester très longtemps : pour moi, ça reste vraiment très chaud.

Après ce moment de détente, nous sommes remontés dans notre chambre, et nous nous sommes couchés. Une journée longue, riche en découvertes et en émotions, qui s’est terminée dans le calme.

À suiiivre !

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mir.angelique1@gmail.com

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